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                                                            LE CIMETIERE

Histoire
     Depuis les nécropoles ou tumulus préhistoriques jusqu’aux cimetières d’aujourd’hui, en passant par les catacombes et les cimetières d’église (Kirchhof en allemand), le culte des morts est une caractéristique de l’espèce humaine, bien avant l’invention de l’écriture. A partir du 18ème siècle, les épidémies, et les mesures d’hygiène qui en découlaient, ont amené à éloigner progressivement les cimetières jouxtant les églises, pour les déplacer à la périphérie des villes et des villages.
     Selon Jean Jacques Schneider, auteur d’une monographie consacrée à notre village, l’église protestante a été construite en 1842, vingt ans avant l’église catholique. Selon lui, le cimetière de Weislingen aurait été aménagé à son emplacement actuel après 1842. La commune ne possédant pas de lieu de culte avant cette date, les paroissiens devaient se rendre à Tieffenbach, où l’unique église était simultanée. On peut donc supposer que jusqu’à la création du cimetière communal, les inhumations des morts de Weislingen se faisaient au cimetière du village voisin.
     Dès le départ, on pouvait considérer que le cimetière de Weislingen comportait en fait deux cimetières juxtaposés, un catholique et un protestant, séparés par un mur et dotés chacun d’un grand portail d’entrée, toujours en place à ce jour. Sauf que, selon les dires de certains anciens du village, le mur de séparation serait finalement tombé en ruine et que ses pierres ont servi à agrandir la partie protestante, qui le justifiait pour des motifs démographiques.

Crucifix
     Au fond de l’allée côté catholique est érigé un calvaire en grès surmonté d’un crucifix. Son tronc cylindrique lisse symbolise peut-être la colonne de la flagellation. Sur ce tronc est gravé, associé au voile de Véronique, le visage du Christ inondé de larmes, entouré des instruments de la Passion, qui sont souvent au nombre de dix (la lance, l’éponge, les verges, les clous, etc.). Au-dessus rampe le serpent de la Tentation, surmonté de deux petites têtes d’angelots, qui pourraient présager de l’accès au paradis. En-dessous, dans un cadre comme accroché à un anneau,  une inscription gravée dans sur un piédestal à quatre faces: “Willst du O Mensch / Verzeihung deiner Sünde / hier kannst du sie / Unfehlbar finden. / Siehe nur reumühtig/  deinen Erlöser an, / der dir sie alle / Verzeihen kann”. Sur le socle une inscription donne des renseignements sur les donateurs et la date d’installation du calvaire: “Dieses Kreutz ist errichtet worden durch Freiwillige Spendung der Frommen Katholicken in Weislingen, JnJ:CH:1859.”
     On peut considérer ce crucifix comme faisant partie du patrimoine historique du village, au même titre que celui posé contre la façade de l’église catholique et dont les inscriptions ont été rendues quasi illisibles suite à l’érosion. Le crucifix du cimetière a certes fait l’objet en 2005 d’une restauration-consolidation, qui lui a permis de retrouver une assise solide, mais qu’en est-il des inscriptions gravées dans le grès, si elles ne sont pas protégées contre les assauts du temps?


     Ces dernières années le cimetière a fait l’objet de plusieurs travaux d’aménagement. Parmi les plus récents:

– création d’un espace columbarium en 2004
– restauration-consolidation du calvaire en 2005
– réparation de l’allée côté catholique avec pose d’enrobé en 2008

Opération “Sauvons nos tombes”

     Depuis quelques années, conscient des ressources importantes que représentent nos cimetières pour les recherches généalogiques, le site de généalogie Geneanet a lancé l’opération “Sauvons nos tombes”. Elle consiste à photographier les tombes et à en relever les inscriptions, puis à les adresser au site pour mise en ligne (en privilégiant les tombes anciennes).
     Si vous êtes intéressés, voici le lien vers Geneanet.