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NOMS ET SURNOMS

 

Les habitants de Weislingen sont des… Spengler

 
Si les sobriquets désignant des individus n’étaient généralement pas bien méchants et acceptés le plus souvent de plus ou moins bonne grâce, ce n’était pas toujours le cas de ceux qui ciblaient les habitants des communes voisines et quelquefois rivales. Le temps ayant passé, ces sobriquets font désormais partie de notre petite histoire. Nous espérons donc que ces quelques lignes n’éveilleront aucune rancœur chez le lecteur.

     Comme toutes les communes d’Alsace Bossue et d’ailleurs, les habitants de nos villages sont désignés par des sobriquets : nous sommes ainsi entourés des Knepple de Waldhambach, des Sandhàse de Tieffenbach, des Sandbeck de Volksberg, des Besebinger de Frohmuhl et des Blessle de Adamswiller, pour ne citer que quelques villages limitrophes. Lesquels ne se sont pas gênés pour nous affubler du surnom de Spengler, ce qui peut signifier ferblantier ou rémouleur, c’est à dire une personne qui aiguise les couteaux et répare les ustensiles de cuisine. D’autres sources nous attribuent également le surnom de Barabbleflicker.
      L’origine de ces sobriquets n’est pas attestée, mais elle renvoie probablement à des métiers pratiqués autrefois dans notre village.(*)
      Les Editions Scheuer de Drulingen ont édité à partir de 2007 une série d’ouvrages consacrés à ce sujet, dont le tome1 traite des sobriquets en usage dans le canton de Drulingen. Une double page est consacrée à : Les sobriquets de l’Alsace Bossue – d’Spotnäme im Krumme.

(*) “In Weislingen wohnten etliche Blechschmiede, die auch viel auswärts arbeiteten. Hans Lienhardt berichtet : Wë m’r e Spëngler odder e Barabbleflicker fröüjt, wu er hër isch, saat’r : Vu Wisslinge !”
 [Traduction : A Weislingen résidaient plusieurs ferblantiers, à qui il arrivait souvent de travailler sur des chantiers extérieurs. Hans Lienhardt rapporte que lorsqu’on demandait à un ferblantier ou un réparateur de parapluies d’où il venait, il répondait : de Weislingen !]
Cité par TOUSSAINT Henri : “Dorfneckereien unserer Gegend” in Société d’Histoire de Dehlingen et environs, Bulletin n°8, 1982 , p.9.  Quant à l’ouvrage de Hans Lienhardt auquel l’auteur de l’article se réfère, il s’agit de : Elsässische Ortsneckereien, ein Beitrag zum Studium von Land und Leuten, unter Mitwirkung von Freunden und Kennern des Elsass (Editions Alsatia Colmar 1927).

Les rues aussi ont une histoire

      Enfin certains lieux, faits ou activités restent présents dans le quotidien de notre village, comme en témoigne encore actuellement le nom de quelques rues :

  • rue de la Liberté : c’est par cette route que les Américains sont entrés au village au moment de la Libération
  • rue du Lavoir : voie empruntée autrefois par les ménagères qui allaient laver leur linge au Wäschbrunne (près de l’actuelle station de pompage)
  • rue des Vergers : beaucoup de familles y possédaient un petit lopin de terre en guise de potager (lieu-dit Krautgarten ou Krütgärtel)
  • rue des Cerises : elle mène à des terrains autrefois richement plantés en cerisiers
  • rue des Menuisiers : implantation de menuiseries
  • impasse de l’Eglise : Herreeck (ancien presbytère catholique)
  • place du Temple : église protestante et école (également appelée Kiricheeck ou Schuleck)
  • rue des Peupliers : dans le lotissement.(quelques peupliers sont plantés aux abords)
  • rue des Tilleuls : elle n’existe pas encore, mais comme Weislingen doit son nom aux nombreux tilleuls qui y étaient et y sont toujours implantés, on pourrait suggérer une rue des Tilleuls dans l’extension future du lotissement.

Dorfnàme : un état civil à usage local

     A l’instar de la commune, certaines maisons ou familles ont gardé depuis plusieurs générations leur “Dorfnàme” ou “Hoftnàme”, un surnom local qui s’est perpétué et qui n’a plus de signification que pour les anciens du village. Il s’agit là d’une particularité et d’une richesse de notre patrimoine régional, et il serait dommage que ces traditions passent dans l’oubli. Citons quelques-uns de ces surnoms : Adels, Allebachs, Biesters, Bürhanse, Dannis, Fritzels, Glumbemachers, Güschtels, Hannsadels, Hanseemil, Hefters, Hohleschorsche, Janns, Kannese, Lampertsmatters, Lippenickels, Lippese, Lots, Matzekannese, Meiers, Schimmelmeier, Schniders…, Schoenburjer, Schoepsenickel, Schumachernickels, Stäffenickels, Wahners, Wirtels…
     Mais il en existe certainement d’autres : n’hésitez pas à nous les communiquer ci-dessous (Commentaires) !

Compléments d’information
On consultera avec profit des sites qui traitent de l’origine et de l’histoire des noms, surnoms et sobriquets, par exemple :
en français : http://www.geopatronyme.com/cdip/originenom/surnoms.html
en allemand : http://de.wikipedia.org/wiki/Hausname
On relira également avec plaisir l’étude de Hans Lienhart, Elsässische Ortsneckereien, traduit et adapté par Gérard Leser sous le titre Surnoms et sobriquets des villes et villages d’Alsace, Editions Jean-Pierre Gyss, 2005.

 

 

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